Vie de l'amicale
Les Clochetons 2009
Cette année, trois valeureux adhérents de l'ACMM ont participé aux Clochetons, randonnée au départ de Magnanville, le samedi 29 août 2009. Marc nous raconte cette aventure.
Les Clochetons - Samedi 29 août 2009 - Par Marc Pont
Magnanville samedi 29 aout 07H45, le ciel est broullaisseux et l’on ne transpire pas. Nous sommes au départ – J.Claude – J.Pierre et Marc - des 9e clochetons, randonnée cyclo (si, si !) qui nous fait démarrer de Magnanville pour nous ramener au même endroit, entre les deux, il y a 180 bornes de pédales, autant dire 180 km de plaisir. C’est parti, Bourguignon, Crémonèse et Pont, gonflés comme des melons trop murs, avec la pète aux fesses et les guibolles flageolantes ont siesté à outrance, huilé les bécanes, mangé des nouilles pour être frais ce jour J, mais frais, tout le monde le sait, on ne l’est jamais. Discours récurrent de tous les athlètes du monde sur les lignes de départ.
210 cyclos. 3 acéemistes en uniforme décidés à en découdre, sinon avec les autres participants mais avec les démons de la confiance, les conditions extérieures et nos cannes de quinquagénaires bien avancés.
La 1ère Bosse au km 19 est avalée sans problèmes, il est vrai que les compteurs ne transpirent pas non plus. Aux environs du 40e à découvert et vent pleine bille, l’on écrase les pédales comme des malades avec la fâcheuse impression de reculer, c’est pas l’objectif. Heureusement, et notre président serait content, nous sommes organisés comme jamais et partageons les relais en nous dégageant par la gauche dans un tempo digne des chœurs de l’Armée Française. Arc-boutés sur nos montures, la plaisanterie dure une paire d’heures. Le ravito, frugal, nous donne quelques instants de répit et la balade dans le Vexin continue tandis que l’enfoiré d’Eole forci ! Mais, fringants, nous continuons notre partition collective sans bémol, avec, en permanence, la grosse vanne au coin des lèvres.
12H pétante et 88 km au compteur, l’on ne donne pas la moyenne, çà pourrait faire des jaloux, nous voici attablés devant quelques pâtes, une côtelette un peu juste, et un calendos du pays voisin. J. Claude et J. Pierre se bâfrent, affamés. Je les regarde envieux de leur appétit. Gâteaux, café engloutis dans une ambiance sympathique et çà repart pour les 90 qui restent.
Et là, que du bonheur, le vent devient favorable, le profil aussi, 40 bornes aux anges, on roule canon, les compteurs sont toujours à + 30, frôlent le 40 (pas souvent déconne pas !) l’on se paye même le luxe d’amener dans notre sillage quelques égarés des clubs amis, qui se font un plaisir de s’accrocher à 3 stars inespérées. Faut dire que c’est pas le haut du panier, mais bon, on est fier, pour une fois que c’est nous qu’on est devant et que c’est pas nous qu’on est derrière !
Mais aux 130, changement de programme, le vent change de camp, l’enfoiré ! Les profils s’accentuent, les bosses se rappellent à leur bons souvenirs. Qu’à cela ne tienne, J. Claude ne moufte pas et pédale léger, J. Pierre itou, en grande forme, l’on est pas dans le top 5 du challenge pour rien. Les kilomètres, moins rapides, se succèdent et après une Vinokourof X 3 nous voilà au dernier ravito où l’on s’enfile des timbales de menthe comme d’autres enfilent des perles. Bidons pleins, soleil brillant, on rempile pour les derniers 40, les plus durs assurément. Les montagnes Russes du Vexin nous gâchent un peu de plaisir, mais à défaut de côtoyer les sommets on sait doser et l’on prend à la rigolade toutes les embrouilles des clochetons, même si, comme le dit Jean Pierre « j’ai plus rien dans les guitares ! » pendant que Jean Claude, égal à lui-même, tourne les jambes facile sur son Bianchi carbone. Plus que 10. Mais on le sait, c’est pas Gambaiseuil X 3 en guise de conclusion, c’est pire que çà, surtout avec 170 bornes derrière. Petit plateau et gros pignon, la cote de Vert est expédiée comme le reste, et les guitares avec plus rien dedans, nous amènent, avec le sourire, jusqu’à l’arrivée à 16H45 sonnantes et le toujours fameux coca-light. 180/181/182,c’est marqué sur nos compteurs respectifs. Un bravo sincère et appuyé aux organisateurs - fléchage top niveau - leur dire qu’on s’est bien régalé, et même bien éclaté, surtout les cannes.
