Sortie ACMM au départ de Montchauvet
Le dimanche 5 avril, nous avons délocalisé notre point de départ de notre sortie officielle à Montchauvet. Une fois par an, Tony nous trace un parcours près de chez lui. Cette année nous avons roulé en direction des méandres de la Seine, grimpé la côte de Clachalôze pour admirer au sommet la Seine et ses falaises de calcaire. Vue magnifique qui a récompensé nos efforts. Comme à son habitude, Marc nous a rédigé le récit de ce périple et a pu prendre des photos du départ et de l'arrivée.
Montchauvet 2009 - On y était - Par Marc Pont
A l’heure des croissants chauds du dimanche, nous voici au départ du grand prix de Montchauvet, circuit de 75 bornes « tout en descente » concocté par le régional de l’étape Tony, cyclo pilote de référence devant l’éternel. Photos souvenirs sur la place de l’église où il y a longtemps que le bistrot a disparu, mais on s’en fout, les bidons sont pleins. Première descente groupir, les mains sur les freins et le postérieur sur le porte-bagage.
L’on espérait adopter cette position longtemps, que nenni ! En guise de descente, l’on s’avale une succession de bosses qui nous amènent allègrement dans la vallée de la Seine. Tout le monde est dans le coup, les stars du jour, Paul et Gérard assurent le « petit » train de la gaité, la température est clémente, les paysages ne vont pas tarder à devenir magnifiques. Jean Pierre tourne les jambes tel une horloge, cadence de pédalage toujours optimale. Claire en garde sous la semelle, elle sait que la route est longue et la vallée pentue ! Nous y sommes, la côte de la Roche Guyon nous offre un panorama unique et des jambes de plomb, tandis que Gérard nous sort un récital de grimpeur. Nous autres, avec 4 lacets de retard, on le devine, là-bas, tout en haut. Mais Camille, frais et dispo, ne s’en laisse pas compter et reste dans le train des meilleurs.
Et çà roule ma poule. Mi-course dans le Vexin magnifique, on sait pas où l’on est, on sait pas où l’on va, mais on y va. De coups de pédales en coups de pédales le 50e est avalé en même temps que quelques barres. Entre temps, Jean Claude nous distille quelques relais canons dont il a le secret, si çà gagne pas, çà débarrasse et çà fait toujours avancer la machine. 60e les bons sont – toujours – devant, les moyens au milieu et les pseudos sprinters commencent à se planquer. Çà commence à glander de plus en plus et les premières catégories qui ont gentiment répondu à l’invitation, nous remuent régulièrement le popotin, d’autant plus que le profil « en descente » est, depuis longtemps, aux abonnés absents. Oh, certes, il y a des descentes mais la grande majorité sont à l’envers.
Qu’importe ! Gégé, n’en peut plus et, au 67e allume un pétard qu’il tiendra jusqu’à l’arrivée, çà rue dans les brancards, Samu, sirène, le 112, 52/11, ça explose de partout. Quelques courageux s’accrochent comme ils peuvent, Paul, Camille, Jean-Claude, je suis - le mouvement - avec eux, je filme, prends des notes pour le blog de ACMM, la cadence infernale me fera oublier quelques détails. Camille surgit du diable vauvert et prend une paire de relais, il le paiera le Camillou. Jean-Claude lâche prise, il nous avait pourtant indiqué le chemin, Paul, menton collé au guidon jette ses forces dans la bataille, il pliera à son tour. Camille, trop généreux dans ses relais abdique aussi. Je tiens absolument à voir notre héros franchir le fameux panneau, je le verrai, à une allure dantesque. Gégé la bourrasque, modeste et appliqué, devant une foule étrangement clairsemée, remporte le grand prix de Montchauvet, 3e du nom. Le peloton compact du départ, se pointe en file indienne sur la place de l’église, toujours sans bistrot. Claire, amenée par un Jean Pierre des grands jours et un Tony égal à lui-même, règle le sprint des féminines sans forcer la main. Débriefing dans la joie et l’allégresse. Belle matinée pour tous. Nous reviendrons à Montchauvet. Pour les 81 ans du beau père ? Allez !